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Quand des poèmes s’écrivent, tu as le droit de mourir peu à peu,
Savourant chaque goutte de la mort, comme du miel et de la ciguë,
Et ne saluer que des croix, et croire aux paroles,
Oublier que ton sang est toxique.
Quand des poèmes s’écrivent, tu n’es plus obligé à mentir
parlant de l’union entre toi et tout abruti dans ce monde.
Quitter, comme l’infante de Vélasquez, la toile.
Et en découvrir les détails non peints.
Quand des poèmes s’écrivent, tu parles de tout – de la liberté et des ailes,
Sans crainte de faire trop d’emphase.
Tu seras le dernier, le premier…
Ecriras sans mentir, sans tromper…
Oh mon Dieu, quelle tentation, quelle plénitude,
Quand des poèmes s’écrivent…
Mais ils ne s’écrivent pas, des poèmes…