Ludmila Rubleŭskaya Poète

Poète

Poète caresse des pierres chenues.
Des femmes, il n’en manque pas.
Le vent se pose dans un lit en pierre
En éteignant les feux stellaires—
Poète carresse des pierres chenues.
Il leur déclame des poèmes tournés en houille.
Des écouteurs vivants, il n’en ne manque pas
Mais les vivants n’ont pas besoin
Que l’on leur parle de la douleur.
Pour eux,
Poète n’est qu’un pécheur,
Dernier, premier…
Sûrement, un fou…
Il sanglota au fond du champ,
Son coeur saignait, sur des rochers.
Il s’en alla, voûté…
En nimbe argenté
Ses cheveux luisaient sous la pleine lune.
… Et derrière
lui, enivré et enroué,
roulaient les pierres
comme la rosée en gouttes.
Ludmila Rubleŭskaya, traduction par Yuliya Novik

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